Le virage

Heros Messages : 250 Date d'inscription : 28/10/2011

Il fait froid en ce soir d'hiver, et comme d'habitude je dois finir mes corvées avant d'aller me coucher. Les écuries sont ce que je déteste le plus. C'est a mon paternel que revient cette tache mais comme souvent il est attablé a l'auberge à se soûler pendant que ma soeur , ma mère et moi nous nous occupons du reste.

Les enfants de mon age sont au lit à cette heure ci, mais pas moi. Exténué je rentre enfin, ma mère pour me réconforter de mon labeur me prépare un chocolat chaud.

Ma jeune sœur de 8 ans dors paisiblement, je l'envie.

- Tiens Nadryan, repose toi maintenant tu en as encore trop fait.
- Il le faut maman, je suis le seul homme de la maison
- tu n'as que 10 ans Nad , ton père d....
- Arrête !! mon père n'est qu'un ivrogne, il ne se soucis pas plus de nous que de la dernière merde de chien qu'il aura croisé.
- Nadryan je t'interdis de dire des gros mots, ton père ramène de l'argent à la maison, et nous en avons besoin.
- Mais maman il en perd la moitié au jeu, pourquoi tu continue de le défendre, il n'est à la maison que pour manger, dormir et nous battre.

Ma mère comprend que la discution risque une nouvelle fois de mal finir comme à chaque fois que l'on parle de mon père. Elle préfère me prendre dans ses bras et m'apporter tout son amour dans un tendre câlin d'une mère à son fils.

La chaleur de son amour m'apaise, je l'entend chantonner, cela me berce et je finis par m'endormir.

Heros Messages : 250 Date d'inscription : 28/10/2011

Ce matin je suis réveillé par une nouvelle dispute entre mes parents. Je reste sous ma couverture, je tourne la tête vers le lit de ma sœur, je l'entend pleurer.

Doucement je la rejoins et tente de la consoler en la serrant contre moi. Mon cœur saigne de voir ma petite sœur comme ça, mon père ne se rend pas compte du mal qu'il fait dans notre famille, si je le pouvais je le tuerais de mes mains pour mettre un terme a tout çà.

Un fracas me fait sursauter, le monstre vient de casser la table sur laquelle nous dînons. Ma mère pleure, puis le son d'une gifle résonne dans mes oreilles. S'en ai trop, je déboule dans la cuisine la colère au ventre, je vois un couteau sur le plan de travail. Je le saisis et menace mon paternel avec. Ma mère court vers moi me suppliant de baisser mon arme avec laquelle je pouvais peu être mettre fin à ce long cauchemars.

Je ne comprend pas pourquoi ma mère défend ce monstre. je le vois cracher sur le sol avant qu'il ne quitte notre maison.

Quand serons nous tranquille...

Heros Messages : 250 Date d'inscription : 28/10/2011

Aujourd'hui c'est un jour spécial pour moi, c'est mon anniversaire. Maman m'envoie en ville acheter de quoi faire un bon repas pour ce soir, je suis tout excité. Ma jeune sœur veut m'accompagner, mais je refuse , je sais qu'elle sera fatigué de la marche et je devrais me dépêcher de rentrer.

Elle pleure, mais je reste sur ma position, elle restera avec maman à la maison.
Sur le chemin qui me mène en ville je croise mon père à cheval, encore une fois il est ivre mort. Nous ne sommes qu'en milieu d’après midi , j'aurais préféré ne pas le voir aujourd'hui. Il me regarde, ricane et me crache dessus en arrivant à ma hauteur.

Peu importe son geste, c'est une habitude. Les heures passent, j'ai tout ce qu'il me faut, il me faut rentrer pour que ma mère puisse commencer à préparer le dîner, je suis impatient.

Le cheval de mon père est encore attaché à la porte de l’écurie, je devrais donc le supporter en pénétrant dans notre maison.

Je pousse la porte, j'entend des sanglots, mais ceux là sont différent. Ces sanglots sont masculin, j'ai un mauvais pressentiment, mon cœur s'emballe, mes bras tremble et mes jambes ont du mal à soutenir mon poids.

J'avance vers la cuisine, je reste dans l'ouverture, mes yeux parcourent la pièce...Mon père recroquevillé dans un coin, ma mère étendue sur le sol baignant dans son sang, à cotes d'elle ma petite sœur...mon innocente petite sœur mêlant son sang à celui de ma mère. Elles ne bougent plus...

Le monde s’écroule sous mes pieds, je vacille, mes oreilles n'entendent plus rien, mes provisions s’écrasent sur le sol, je ne peux détourner mes yeux des corps...les corps des personnes que j'aimais le plus au monde...

Pourquoi....

Heros Messages : 250 Date d'inscription : 28/10/2011

Je suis désemparé et perdu, mon père me vois et il vient vers moi à quatre pattes comme un chien. Dans ses sanglots il me parle et répète sans cesse la même phrase

- Je n'ai rien pu faire fils , pardonne moi

Mais que dois je lui pardonner, est ce lui qui a commis ce double meurtre ou les as t'ils retrouvés comme ça , ou alors les a t'ils abandonnés dans sa lâcheté qui le caractérise ?

Mes yeux refusent de pleurer, ce macabre spectacle me semble si irréel. Je tente de questionner mon père qui se trouve accroché à mes chevilles, mais une sorte de boule dans la gorge m’empêche de prononcer le moindre mot.

Durant un silence qui pour moi me parait êtres une éternité, mon père tente de m'expliquer. Un groupe de quatre hommes seraient entré pour nous voler, il les auraient vu prendre la fuite à cheval, bien trop loin pour les prendre en chasse.

Il a découvert la même scène que moi en entrant, il n'a rien fait d'autre ensuite que de pleurer dans son coin. Mes poings se serrent, qu'ont ils pu bien faire durant le temps qu'ils étaient dans notre maison, quel sévisse ma mère et.....ma petite sœur ont....je secoue la tète pour me chasser ses sombres images.

Une colère, puis une haine commencent à prendre place dans mon jeune cœur. Je me dégage des mains de mon père, et le seul geste que j'ai pour lui est un coup de pied. Lentement j'avance vers ma sœur,je lui caresse le visage, ses yeux me regardent avec une telle tristesse, je les lui ferme du bout des doigts. C'est à ce moment que mes larmes décident de couler.

Mon père reprend peu a peu ses esprits, je suis toujours penché sur le corps inerte de ma jeune sœur, laissant aller tout mon chagrin de cette perte cruelle. Il m'aide à me relever, me fixe et me demande pardon pour tout.

Ses excuses semblent sincère, mais je ne pourrais jamais oublier. Nous avons enterré les corps derrière notre maison après avoir aménagé un petit jardin en leurs honneurs.

La vie si douloureuse soit elle doit continuer...

Heros Messages : 250 Date d'inscription : 28/10/2011

trois jours à peine que nous avons enterré ma mère et ma sœur, le matin du quatrième jours, des mon levé je me précipite sur leur tombe comme d'habitude.

Je reste là , à genoux, je leur parle comme si elles étaient encore avec moi. Pour le moment mon père tiens sa promesse, il a changé, il s'occupe de tout, pourquoi a t'il attendu ce drame pour agir ainsi ?

Un frisson me parcoure l’échine, une sensation étrange, je regarde le sol où reposent les corps et je le sens vibrer.

Mes sens sont ils en train de me tromper ?

J'entend des bruits sourd sous la terre, je fronces les sourcils, cela m'inquiète, j'hurle à pleins poumons pour faire venir mon père, ce dernier arrive un couteau en main.

Il me questionne, je lui raconte et durant mes explications, un bras traverse le sol et commence à gratter la terre autour, puis un autres jailli, nous reculons effrayé par la situation.

Les cadavres de ma sœur et de ma mère sont en train de sortir de leur tombe, je manque de m'évanouir face à ce spectacle, elles sont blanches comme la neige, je n'arrive pas à lire d'expression dans leur yeux, mon père pourtant garde tout ses moyens et m'ordonne d'aller ouvrir les portes de l'écurie.

Sans attendre je m’exécute, je le vois qui tente de les ramener de ce cotes comme il le fait avec nos vaches. J'entend le cheval de mon père qui s’excite, je décide de le faire sortir par l’arrière. Une fois à tous réuni à l’intérieur, je fais le tour de l’écurie pour fermer les premières portes et les verrouiller, puis rapidement mon père sort et ferme la seconde sortie.

Que se passe t'il, quelle magie à fait revenir à la vie ma famille, elles ne semblaient pas nous reconnaître, elles avançaient comme des moutons vers mon père en poussant des sons qui me font encore frissonner d'horreur.

Peu importe ce qui se passe, pour moi elles sont revenues...